Le Fighting Spirit

Plus que jamais durant la période du COVID, la résilience a été mise à rude épreuve. La crise est survenue brutalement et s’est installée dans notre quotidien des mois durant, bouleversant nos habitudes.

Une année a passé, puis une deuxième, grignotant peu à peu notre réserve de patience et alors que les journaux dispensaient leur flot quotidien de nouvelles anxiogènes, nous regardions l’avenir d’un air incertain, ne sachant pas si un jour la « normalité » finirait par revenir.

Il a fallu tenir et beaucoup d’entre nous ont fini par craquer, exprimant parfois leur ras-le-bol par la violence, comme une soupape qui finit par lâcher d’un trop-plein de frustration.

Puis un jour, on nous a annoncé que la crise était finie, enfin pas totalement, mais elle a été chassée de nos esprits par une autre. La tempête est passée et nous nous relevions, certes éprouvés, mais bien vivants.

Nous avons résisté et combattu avec l’esprit du combattant, le Fighting spirit !

Le sens martial de l’esprit du combattant

Certains pensent (à tort selon moi) que le Fighting spirit consiste à ne jamais poser un genou à terre.

En vérité, que cela soit dans le sport, l’art-martial ou dans la vie, il y a fatalement des moments où l’on finit par tomber au sol, car nous ne sommes que des humains.

Aussi, le Fighting spirit consiste plutôt à reprendre son souffle et à se relever à chaque fois que l’on tombe.

Mon cousin Fred (coach au club de boxe du Ryu Kwaï) a coutume d’expliquer ce concept en usant de l’exemple suivant :

Vous avez pour consigne de faire un maximum de pompes en une minute.

Votre capacité physique actuelle vous permet de faire 10 pompes au terme desquelles vous êtes obligé d’arrêter.

Vous faites donc vos 10 pompes, vous stoppez et reprenez votre souffle. Il reste du temps, vous faites encore 2 pompes, avant de devoir poser à nouveau. Le temps n’est pas fini, vous essayez de faire encore 1 pompe et ainsi de suite, jusqu’à ce que la minute s’écoule.

Aller à l’échec

Si le mot échec nous fait peur (sauf quand on y joue), c’est qu’on y perçoit une impasse, un mur sur lequel viennent se briser tous nos efforts.

Mais dans le sport et particulièrement dans le milieu de la musculation, l’échec peut être très positif et sera perçu comme la marche d’un escalier qui mène au succès.

L’expression « aller à l’échec » signifie alors se donner à fond, jusqu’au moment où votre corps vous oblige à stopper l’exercice en cours.

Ce qui veut dire que vous n’auriez pas pu faire mieux et donc que vous avez donné votre maximum. Vous pouvez donc être pleinement satisfait de vos efforts.

Ainsi, avec une pratique régulière et de la persévérance, vous parviendrez à repousser cette limite de l’échec et progresserez dans votre discipline.

En conclusion

Le Fighting Spirit n’est pas la capacité à ne jamais faiblir, mais plutôt à reprendre son souffle et trouver en soi les ressources pour se relever et retourner au combat.

N’oubliez pas que l’adversaire le plus terrible à affronter n’est pas celui qui ne tombe jamais, mais bien celui qui se relève toujours !

Prenez soin de vous.

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