Le Wushu

Plus connu sous le nom de « Kung-fu » popularisé par le célèbre Bruce-Lee, le terme Wushu 武術 peut se traduire par « art martial » ou « l’art d’arrêter la lance ».

Originaire de Chine, le Wushu est un art martial qui existe depuis plus de 1000 ans et qui n’a cessé d’évoluer entre les mains des différents shifus (maîtres) l’ayant pratiqué, façonné et transmis aux générations suivantes.

C’est un art de combat très complet qui fait appel à l’ensemble du corps pour les frappes, les saisies, les projections, et qui utilise un grand nombre d’armes anciennes (épée, sabre, bâton, …).

Il serait trop long de nommer tous les styles de kung-fu/wushu qui existent de nos jours mais le plus connu est certainement celui du temple de Shaolin.

 

 

L’Ecole des 5 montagnes 五个山的学校 ( wǔ gè shān de xuéxiào)

 

Le nom de notre école provient du précepte des 5 piliers des arts-martiaux qui sont les qualités que l’élève doit développer et cultiver tout au long de sa pratique.

A la fois mentales et physiques (yin et yang), ces qualités sont : la force 力气 (lìqi), la vitesse 快 (kuài), l’endurance 耐力 (nàilì), la souplesse 柔韧性 (rourèn xìng) et la connaissance 所知 (jù wõ suõ zhi).

Chacune est symboliquement représentée par une montagne que l’élève devra gravir au fil de son apprentissage.

Le style d’enseignement de l’école provient du temple de Shaolin, il se veut aussi traditionnel que possible, avec quelques concessions au moderne et en y ajoutant également des touches issues d’autres arts-martiaux ou sports.

Les taolus

Un taolu, souvent abrégé tao, est un enchaînement de déplacements, frappes, esquives, parades et ripostes, le tout effectué dans le vide et simulant un combat contre un ou plusieurs adversaires. Il peut se faire à mains nues ou avec une arme, voire plusieurs.

Autrefois, aucune technique n’était enseignée à l’élève qui devait comprendre par lui-même à quoi servait chaque mouvement du taolu qu’il avait appris.

Les 5 premiers taolus enseignés par l’école sont en rapport direct avec la philosophie des 5 piliers.

En effet, sur chacune de montagnes réside un animal personnifiant la qualité que l’élève développe par le biais de l’apprentissage du tao ; le tigre développe la force, le léopard enseigne la vitesse, la grue entraîne l’endurance, le serpent améliore la souplesse et le dragon façonne la connaissance.

L’apprentissage des taolus débute au sol et une fois suffisamment aguerri, l’élève pourra les travailler sur 5 piliers en bois symbolisant les 5 montagnes.

Déroulement des entraînements

Les entraînements au Wushu durent une heure et se décomposent habituellement en trois parties : l’échauffement, le travail technique et le retour au calme.

L’échauffement

Les cours débutent toujours par un échauffement des articulations et de l’activité cardio-respiratoire (footing, sauts, sprint, etc.). La préparation au cours se poursuit avec du renforcement musculaire (pompes, abdos, gainage etc.) et des étirements dynamiques.

Les échauffements incluent régulièrement des jibengongs qui sont des séries de mouvements répétitifs, permettant l’apprentissage des techniques de base (déplacements, frappes, etc.)

La durée et l’intensité peuvent varier mais en général, un échauffement ne dépasse pas le quart de la durée d’une leçon.

 

Travail technique

Une fois échauffé, l’élève peut entamer le travail technique qui se décline en plusieurs formes d’apprentissage :

  • Etude des déplacements, postures, roulades, etc.
  • Etude des frappes (pieds-poings), parades esquives.
  • Etude des clés et projections (appelée chin-na)
  • Etude et travail des taolus et jibengongs
  • Etude et travail avec une arme (bâton, épée, etc.)
  • Etude de combat où l’élève apprend à faire face à un (ou plusieurs adversaires) en utilisant ce qu’il a appris, dans le cadre de combats légers où les coups ne sont pas réellement portés.

La liste ci-dessus n’est pas exhaustive, il existe plus d’une manière d’enseigner le Wushu (travail de l’équilibre, des réflexes, etc.).

Généralement, les élèves travaillent deux par deux, l’un jouant le rôle de l’assaillant, l’autre réalisant la technique démontrée.

Retour au calme

Le cours se conclut par des étirements statiques et des exercices respiratoires (Qi-gong) destinés à calmer l’activité cardiaque. Il arrive parfois que le professeur propose une brève séance de méditation, durant laquelle l’élève ferme les yeux pour se recentrer sur lui-même et réfléchir à ce qu’il a appris durant le cours.