Le Sanda

Alter-égo sportif du Wushu traditionnel dont il est issu, le Sanda est un sport de combat dans lequel s’affrontent deux compétiteurs revêtus de protections sur une surface délimitée et sous l’oeil attentif d’un arbitre.

Chaque combattant peut fait appel aux techniques suivantes :

Da (frapper) : poing
Tui (shooter) : kick, balayage
Shuai (projeter) : lutte, projection, chute

Sont interdits : l’usage des coudes et des genoux, ainsi que les frappes aux parties intimes et aux articulations.

Contrairement à la boxe anglaise, le Sanda ne se pratique pas sur un ring, mais sur une surface dont il est possible d’être expulsé, un peu comme pour le Sumo.

Si les projections font partie de l’arsenal du combattant, il n’y a pas de combat au sol comme en MMA, ji-jutsu brésilien, judo, etc.

Il existe trois niveaux de compétition en Sanda :

Le Qing Da qui se joue à la touche. A chaque fois qu’un combattant parvient à toucher l’adversaire, l’arbitre stoppe l’action et comptabilise le point. L’action se relance ainsi de suite jusqu’à la fin du round.

Le Sanda-light dont les points sont comptabilisés en temps réel, sans interruption de l’action, mais qui interdit les frappes lourdes et le K.O.

Le Sanda « full contact » qui se pratique à plein contact et qui autorise le KO.

Les origines

En 1924, le Guomindang (parti nationaliste chinois) créa l’Académie militaire Huangpu, afin de développer une discipline qui reprendrait les meilleures techniques des art-martiaux chinois traditionnels, mais qui les adapterait aux besoins des soldats.

C’est ainsi que naquit le Sanshou (littéralement « main libre ») qui était une forme de close-combat intégrant les quatre techniques traditionnelles :

Da (frapper) : poing, paume, coude, doigts, tête
Tui (shooter) : kick, balayage, genou
Shuai (projeter) : lutte, projection, chute
Na (saisir) : saisie, clés, soumission

Le Sanda

Du Sanshou au Sanda

En 1997, la coopération entre la Chine et les Etats-Unis permit la mise en place de rencontres professionnelles fondées sur l’hybridation entre les techniques de l’occident (Boxe anglaise) et celles de l’orient (Wushu). Cette méthode avait déjà engendré l’élaboration du Kick-boxing (Boxe et Karaté) et du Muay Thaï (Boxe et Muay Boran).

Pour participer à ces rencontres sportives, les lutteurs chinois intégrèrent les gants de boxe et renoncèrent à l’utilisation des techniques de saisie et l’usage des coudes et des genoux. Ils conservèrent toutefois les techniques de projections et rajoutèrent des protections ; casque, plastron, protège-tibias.

Enfin, en hommage à la tradition martiale dans laquelle des maîtres s’affrontaient sur une estrade surélevée (comme on peut le voir dans le film « Le maître d’armes » avec Jet-Li), ils décidèrent que le Sanda ne se pratiquerait pas sur un ring avec des cordes, mais sur une surface plane (ou légèrement en hauteur), dont il serait possible de faire sortir son adversaire.

A la suite de ces modifications, les Chinois renommèrent le Sanshou en Sanda qui signifie « Combat libre et complet ».

Le Sanda de l’école des 5 montagnes

Le cours de Sanda dure une heure (de 19h à 20h) et suit la structure suivante :

  1. Echauffement : articulaire, cardio-respiratoire, renforcement, pré-streching
  2. Travail technique : étude des déplacements, frappes, projections, défense, etc.
  3. Travail du sparring : les 15 dernières minutes du cours sont dédiées à la mise en pratique des techniques apprises avec un partenaire. Le sparring est réservé aux élèves ayant au minimum suivi 3 mois de cours . Il s’agit d’un échange technique dans lequel on cherche a travailler ses techniques dans un climat de confiance avec son/sa partenaire. Le sparring doit être un plaisir, un jeu et non pas devenir une lutte pour sa survie.

La voie des 36 dragons (Sanshiliu long)

Dragon Chinois | Dragon Naga

L’école fonde son enseignement sur la base des 4 éléments (Eau, Feu, Air et Terre) représentant chacun un des piliers du Sanda.

Chaque élément renferme 9 techniques de base que l’élève doit apprendre à maîtriser, chacune étant symbolisée par un dragon. Cela fait donc 36 techniques qui se répartissent de la manière suivante :

Les 9 dragons de l’eau (Jiǔ shuǐlóng)
Ils regroupent l’étude du jeu de jambes, déplacements et posture.
Les 9 dragons de feu (Jiǔ huǒlóng)
Ils concernent les techniques de poings issues de la boxe anglaise.
Les 9 dragons de l’air (Jiǔ qì lóng)
Ils se concentrent sur l’utilisation des coups-de-pied et des balayages.
Les 9 dragons de terre (Jiǔ de lóng)
Ils se focalisent sur l’utilisation des projections.

Les 36 dragons ne regroupent pas l’ensemble des techniques de Sanda, mais ils constituent une bonne base pour le pratiquant.

L’objectif

Le but de ce cours et de renforcer sa confiance en soi en développant ses aptitudes au combat dans un cadre aussi sécurisé que possible.

Les échanges en sparrings sont toujours contrôlés, même avec les protections. L’élève doit avoir conscience qu’il travaille avec un/e partenaire plutôt qu’un/e adversaire.

A condition d’être régulier, l’élève peut envisager de participer à des tournois, mais cela restera dans les catégories Qing-da ou Sanda light uniquement.

Infos pratiques

Les cours de Sanda ont lieu le lundi de 19h à 20h.

Pour le cours d’essai, des gants de boxe vous seront prêtés, munissez-vous d’un short et d’un t-shirt.

Toute personne désireuse de venir tester et priée de s’annoncer au préalable par téléphone au 078 751 06 36.