L’importance du rythme dans les arts martiaux

Le Rythme dans la vie

Pulsation, tempo, battement, le rythme est animateur de nos vies.

Observez les gens qui vous entourent, vous verrez rapidement que tous n’avancent pas à la même vitesse.

Quand vous marchez dans la rue, combien de personnes vous dépassent ? Et combien en dépassez-vous vous-même ?

Vous avez certainement parmi vos connaissances des personnes spontanées qui décident rapidement et d’autres qui vont à chaque fois prendre un long temps de réflexion.

Chaque être humain possède un rythme de base qu’il va pouvoir accélérer ou ralentir selon les besoins de la situation.

Rythme lent et rapide dans les arts martiaux

Sur un tempo adagio (lent), l’adepte travaille en profondeur, c’est-à-dire qu’il recherche la perfection technique sur chacune des postures qu’il adopte ou des mouvements qu’il effectue.

C’est une étape indispensable aux débutants qui doivent apprendre correctement les techniques, avant de pouvoir les utiliser en vitesse « réelle ».

Le tempo lent favorise le relâchement et la méditation dite mobile (travail du chi), c’est aussi un excellent exercice de gainage qui renforce la musculature interne, notamment lorsqu’il faut effectuer des coups de pieds lentement en subissant la pesanteur.

Avec un tempo allegro (rapide), l’adepte développe sa vitesse et sa puissance, les deux combinées donnant naissance à l’explosivité.

Le tempo rapide est une étape essentielle à l’apprentissage du combat, durant lequel le temps se compte en centièmes de seconde.

La vitesse développe l’endurance et la concentration. Cette fois, ce sont les muscles externes qui vont être sollicités pour permettre l’explosivité dans les attaques et les défenses.

Varier le rythme

Le corps humain à cette merveilleuse faculté de s’adapter aux exercices quotidiens, ce qui fait que les premières séances d’entraînement passées, la progression physique se ralentit.

Alterner la vitesse des mouvements permet de casser ce phénomène et améliore le renforcement.

Les exercices prennent alors un nouveau visage, l’idéal étant d’alterner des mouvements lents (voires statiques) avec des gestes explosifs.

Les taolus possèdent également leur propre rythme que l’élève doit adopter.

En effet, il ne s’agit pas d’effectuer mécaniquement chaque geste en gardant la même vitesse du début à la fin.

Pour donner vie à un tao, il faut comprendre quelles séries de gestes doivent être enchaînées et quelles postures doivent être maintenues statiques pendant quelques secondes. C’est ce que j’appelle personnellement la pose Kodak (les plus vieux me comprendront), sinon je parlerais de pose selfie.

Le rythme en combat

Comme dit plus haut, chacun d’entre nous possède son rythme personnel, certains sont vifs et d’autres plus posés.

Face à un adversaire, les cellules miroirs de notre cerveau vont nous pousser à adopter son rythme, ce qui est une erreur.

En effet, si nous tentons de suivre un tempo trop soutenu pour nous, nous allons rapidement nous épuiser et notre adversaire n’aura qu’à nous achever.

Néanmoins, subir un tempo plus lent que le nôtre n’est guère mieux….

Cela entrave notre jeu-de-jambes et bride notre explosivité, ce qui a pour effet de nous interdire de déborder ou feinter la défense adverse, afin de créer une ouverture dans la garde de l’adversaire.

Voilà pourquoi il est essentiel de bien connaître son rythme personnel de combat et de ne surtout pas subir celui de son adversaire.

Bon fight et n’oubliez pas, le respect avant tout!

Mike

 

 

 

 

 

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