« Paradoxe », si je devais utiliser un terme pour définir les arts martiaux, c’est ce dernier que je choisirais.
Nous apprenons des techniques de combats très efficaces, dans le but d’éviter de nous en servir au quotidien.
Exception faite des cas avérés de légitime défense, l’emploi du savoir martial nous est strictement interdit, sous peine de finir au poste de police.
Alors pourquoi travailler sans relâche ces enchaînements ? Pourquoi étudier ces clés et projections et retenir d’interminables taolus ?
En premier lieu, je mettrais en avant tous les bienfaits sur la forme physique qu’apporte la pratique régulière d’un art-martial, comme le développement de la force, de la coordination, de l’endurance, de la souplesse, de la rapidité, etc.
En outre, ces bienfaits physiques s’accompagnent d’un renforcement du mental, de notre capacité à nous dépasser face à l’adversité, de notre confiance en nous même.
Car il est un adversaire qui nous fera face chaque jour de notre existence, nous-même, et plus précisément, la considération que nous avons de nous qui peut être trop haute (orgueil) ou trop basse (manque de confiance).
Nos doutes, nos déceptions, nos échecs, nos peurs, notre orgueil se révèlent être un combat quotidien que la pratique d’un art martial peut nous aider à remporter.
Mikaël Sulca